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Corps Astral |
n°9 Juin 1995 |
Editorial
Triathlon Mode d’emploi!!
Dans le triathlon il y a de nombreux ingrédients, un peu d’aventure, beaucoup d’efforts, un zeste de folie certainement. A ces composants de base on pourra ajouter en guise d’assaisonnement une bonne dose de volonté, une noix de motivation et, sur le tout, un coulis de plaisir. Sans ce dernier on sombrerait du domaine du sport dans celui du masochisme.
J’ai commencé par l’aventure mais nous sommes des gens civilisés vivant dans un monde qui veille à codifier et réglementer toutes nos activités. Le triathlon n’a pas pu échapper à cet environnement normatif. Il existe une fédération de triathlon, un ordre toujours respecté d’enchaînement, des distances imposées, et des spécialistes de chacune d’elles. Pour couronner le tout et peut-être évacuer ce qui restait d’aventure, la reconnaissance olympique. Sans vouloir passer pour le dernier des anars, je ne suis pas sûr que l’on garantisse ainsi la pérennité de notre sport. A moins que l’on oppose sport et aventure, sport et dépassement de soi, sport et plaisir..
Parmi les disciplines olympiques existantes, il en est que je qualifierai de caricatures car excessives en codification. J’espère ne vexer personne dans notre population de lecteurs en citant le triple saut, espèce de machin aussi ridicule qu’inélégant. Que dire par ailleurs du " tir à la carabine à 10 m en position couchée ... ". Autant les performances pures telles que hauteur, longueur ou 10000 m sont nobles, autant ces disciplines de cirque me semble éloignés du sport par excès de sophistication et de codification.
Pour prendre un domaine qui me parait assez voisin du triathlon par certains côtés, je citerai l’escalade. Il y a là de la place pour la haute montagne d’une part , et pour la compétition d’escalade en salle d’autre part.
La seconde est la transcription technique de la première, l’exercice de style face à l’aventure, le lieu de prouesses contre le lieu des exploits.
Pour le triathlon, j’ai le sentiment que l’on recherche une côte mal taillée, on veut faire entrer la montagne dans une bouteille, tout réglementer, tout codifier, dans des manifestations à caractère médiatique sous prétexte d’olympisme. Et l’aventure là dedans, où est l’esprit d’aventure des origines, comme le dit Yves Cordier : " où sont les guerriers d’antan ? "
Figurez vous que j’ai découvert une partie de la réponse grâce aux Deroual père, fils et gendre, quelle famille ! Cela s’est passé par un Week-End enneigé dans le Jura, cela s’appelle Défi Vert. Une équipe de 4, 700 canoës sur le lac de Vouglans, un sac à dos pour le ravitaillement, un road-book et une boussole, tout cela pour une aventure totale et le plaisir de l’effort en équipe. Un petit résumé dans ce bulletin ne manquera pas de vous donner de bonnes raisons pour y goûter.
Déjà les préparatifs du troisième triathlon d’initiation, prévu pour le 24 Septembre, vous pouvez commencer la pub autour de vous et réserver votre Week End.
Autres préparatifs, ils concernent déjà la saison prochaine, pour aider la bureau à mieux vous satisfaire, n’oubliez pas de retourner le coupon réponse ci joint en y exposant vos attentes. Vos attentes mais aussi vos propositions de toute nature pour le club. Merci de faire ce petit effort de réflexion.
Bonnes Vacances Sportives !
Patrick HF Lefèvre
Président de L'ASTRE
Défi Vert
A quelques jours de l’épreuve, voilà que le quatrième bonhomme de l’équipe Deroual se blesse au genou et me voilà embarqué dans cette drôle de galère qu’a été le Défi Vert du Jura, ou plutôt dans ce drôle de canoë. Pour avoir participé à celui de Paris de 94, mes coéquipiers en connaissent le principe, un enchaînement canoë, VTT, course à pied, sur des distances et des parcours tenus secrets. Ils me décrivent une petite promenade de santé entre la tour Eiffel et le Château de Vincenne en passant par une course d’orientation dans le Bois de Boulogne et 2O km de VTT, bref de la rigolade.
Le tout se déroulera par équipe de 4 en autosuffisance dans cette belle région des lacs du Jura, comment refuser de rendre service ? Samedi midi l’équipe Prisunic (Laurent, Gérard, son Gendre Alain et moi même) prépare son départ pour la montagne. Les vélos, la bouffe pour 7 (nous étions 4 et Laurent mange comme 4) et les sacs sont embarqués dans la voiture. Nous faisons la route sous une pluie battante en plaisantant sur les conditions météo: " il aurait pu neiger ! ". On ne croyait pas si bien dire, nous trouvons la neige au niveau de Dôle et déposons les VTT dans un parc à vélo qui présente la particularité d’être recouvert d’un manteau blanc de 20 cm, apocalyptique !
Des copains de Laurent (Joël...) ont monté une deuxième équipe de gars ainsi qu’une des rares équipes féminines de l’épreuve, ils ont amené les enfants pour profiter du bon air de la montagne. Contrairement à nous, il n’ont pas pu obtenir de chalet et s’apprêtent tout bonnement à monter la tente sous la neige. Bilan des opérations notre mini chalet à 4 places se transforme en dortoir ou plutôt reposoir pour 10 personnes. La météo qui plus est n’est pas optimiste, pour tout dire, à ce moment je suis persuadé que le défi sera annulé, comment lâcher 1400 personnes (350 équipes) dans la nature avec ces conditions météos ? Je ne suis pas inquiet pour nous, mais la perspective de laisser partir notre équipe féminine (de 16 à 52 ans) totalement inexpérimentée dans la tourmente me parait totalement irréelle.
Dimanche 6 heures c’est l’heure du briefing, il fait un froid de canard et nous avons enfilé tous nos vêtements, les pieds soigneusement emballés dans des sachets en plastique. Première nouvelle, les vélos placés plus haut dans la montagne sont maintenant sous 30 cm de neige. En conséquence le programme est modifié, le canoë est réduit de 13 à 8 km et le VTT, dernière épreuve est aménagé, nous découvrirons beaucoup plus tard que cette modification signifiait allongé de 40 km à 56! Après le briefing tout le monde embarque dans les cars jusqu’au départ, le road-book nous est alors distribué, c’est le moment de préparer la navigation, première indication les dénivelés, il va falloir grimper sérieusement.
700 canoës en ligne sur le lac, séquence émotion comme dirait M. Hulot. 700 canoës et dans cette foule l’ASTRE Creillois rencontre néanmoins le Triton meldois, en effet dans l’embarcation voisine se trouve un copain de Sylvain Lemaire avec lequel nous avons fait du VTT cet hiver. A côté de nous un équipage démarre très bien la journée en se mettant à l’eau avec armes et bagages. Au coup de canon c’est la pagaille des pagaies et nous mettrons une bonne heure pour rejoindre la plage d’arrivée. Au final les bras sont lourds et j’ai la certitude de ne plus s’y laisser reprendre sans préparation spécifique, c’est vraiment frustrant de taper comme des bêtes et de se faire passer par des gars qui glissent sur l’eau. Comme il fallait bien que tout le monde débarque, la plage d’arrivée est totalement couverte de jaune et il devient quasiment impossible d’accoster, un merdier épouvantable.
Encore un hasard amusant, avec Gérard nous débarquons en même temps que le deuxième bateau de l’équipe de Joël, nous repartons ensemble à pied pour très vite choisir deux options d’orientation différentes. La nôtre me parait particulièrement spéciale, c’est le style dit " azimut sanglier ". Nous avançons tête baissée à travers les ronces pendant quelques centaines de mètres. Quelques hésitations sur le parcours à la sortie des premiers contrôles de passage mais dès que nous arrivons dans la neige il suffira de suivre la trace, voire de choisir la bonne trace. Nous enchaînons montées escarpées et descentes rapides, Laurent qui fait tout cela d’une jambe nous propose de prendre nos sacs à dos pour aller plus vite. Ce petit exercice durera 3h30, nous sommes en 70 ème place, complètement transis mais nous nous mettons tout de même à poil dans le parc à vélo pour retrouver des vêtements secs avant le VTT.
Nous voilà donc sur nos machines, bravant le froid, la neige, les bosses, les descentes glissantes et au fur et à mesure de notre avancée, comme l’altitude diminue la neige laisse la place aux bourbiers. Dès le départ Gérard doit faire face à sa bête noire, les crampes. Sur quelques secteurs dégagés et larges nous réussissons à le pousser mais très vite nous nous retrouvons en file indienne sur la trace, c’est chacun pour soit et le moindre écart vaut une roulade dans la neige.
Toute côte est une souffrance pour Gérard mais jusqu’au bout il s’appliquera à ne pas perdre de temps. Malgré les conditions épouvantables, nous n’avons pas de gros problème de mécanique, pas de crevaison, quant à moi j’ai payé mon imprudence de débutant, étant parti avec un vélo avec lequel je n’avais jamais roulé, je me suis retrouvé sans frein à 20 km de l’arrivée. Une expérience à ne pas renouveler, de grosses sensations de descentes infernales avec arrêt violent dans le talus ou traversée de groupe de spectateurs effrayés par mes hurlements.
Après 9h36 après le départ nous parvenons à l’arrivée, nous terminons 107 ème sur les 350 équipes au départ. Nous sommes heureux, heureux de finir, heureux de l’avoir fait, heureux de l’avoir vécu et de pouvoir dire on y était ! Laurent est frais comme un gardon, Alain a vécu la journée comme dans un rêve, en effet il avait coincé au défi vert de Paris et craignait de revivre les mêmes problèmes. En fait 6h d’effort cela devait être trop court pour lui, il se sent mieux sur 9h36 ! Que dire de Gérard si ce n’est qu’il aborde une soixantaine ravageuse et conquérante, une forme physique à la hauteur de sa cordialité, ce qui n’est pas peu dire.
Sachant qu’il y a 3 Défis Verts par an, que vous avez maintenant envie d’y goûter ou d’y regoûter, reste à monter les équipes et mieux trouver les sponsors. Le prochain a lieu le 17 Septembre en Bretagne, c’est maintenant qu’il faut se décider.
Des Résultats
Des grands moments mais des fortunes diverses, les grands moments s’appellent Zoffingen, 100 km de la Division Leclerc et Paris Honfleur. Zoffingen, chacun a pu lire les récits effrayants de cette édition 1995 avec des défaillances à répétition et un taux d’abandons record. Manque de chance pour Fabrice Vasseur d’être tombé sur ce cru exceptionnel, dans cet enfer de froid et de pluie. Après s’être qualifié l’an dernier au Powerman français de Val d’Aran et à la suite d’un hiver très rigoureux dans la préparation, son genou blessé le forcera à capituler pendant le parcours vélo. Parions que ce ne sera que partie remise.
Les 100 km sont ceux de Michel Colucci, un pari osé mais réussi pour en terminer frais comme un gardon (ou presque) après quelques 8h52 d’effort ! Le tout avec une préparation très courte, en fait je crois depuis le début de l’année mais une motivation ENORME ! Sinon comment envisager de partir à la gare en courant le matin, aller nager le midi et revenir en courant le soir ? Grand coup de chapeau à Michel, bravo et merci pour l’exemple.
Paris Honfleur, un mythe, une grande course par équipe en relais. Cette année le record de l’épreuve a été pulvérisé, qui était dans l’équipe qui a parcouru la distance à plus de 17 km/h de moyenne ?
Monsieur Laurent Deroual
On ne le présente plus mais on l’admire toujours, voilà un entraîneur respectable et respecté par ses disciples. Notez bien que je n’ai pas touché de pots de vin de la famille Deroual mais il fallait bien rendre hommage à leurs performances.
Stage des Naïades
C’est la semaine de l’Ascension, le Var est déjà en été et le site des Naïades est toujours aussi fantastique. Nous sommes une petite vingtaine en comptant les accompagnateurs et les sorties en vélo se font à 10. Une petite déception néanmoins à l’arrivée puisque le grand TOM, sympathique gérant du recto et hyper sportif est blessé, nous n’aurons donc pas le plaisir cette année de faire des sorties derrière moto !
Certains ont anticipé le début du stage, en effet :
Antonio Martinez
Daniel Corbel
Jean-Jacques Guilbert
Johann Kropl
et Marc Descamps
participent dès le Samedi à la cyclosportive " Epervier ", 215 km sur nos routes d’entraînement, au programme 1500 m de dénivelé en commençant par le " Mur de Gassin " qui fait une première sélection. Tout ce petit monde en terminera entre 7h40 et 8h36. Une longue journée et un rêve réalisé pour Daniel qui s’est entraîné intensément pour atteindre cet objectif.
Cet effort initial sera peut-être de trop pour le genou de JJ et le fera souffrir durant le reste de la semaine jusqu’à l’empêcher de courir. Nous alignons les km, la piscine nous offre toujours son magnifique bassin découvert de 50m. Les petits nouveaux sont émerveillés, et Philippe n’en revient pas d’enchaîner les sorties de 100 km. La grosse surprise viendra du gros alias Sylvain Lemaire. Arrivée avec son vélo tout neuf, ses 94 kg sont transcendés. A le voir s’arracher sur son 42x22 dans Gassin je m’inquiète pour lui, j’ai tord car cet animal va nous faire un super numéro dans toutes les bosses, impressionnant !
Encore une fois le sentiment du départ, vivement l’année prochaine.
Rendez-Vous
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Date |
Nom |
Type |
Distance |
Contact |
Limite |
Téléphone |
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5/9 |
Réunion Tri d’initiation |
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10/9 |
Val de Reuil |
LD |
P. Lefèvre |
31/8 |
44551957 |
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17/9 |
Défi Vert de Bretagne |
multisport |
Longue |
P. Lefèvre |
44551957 |
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24/9 |
Tri d’initiation |
à la carte |
A. Chamayou |
44640390 |
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1/10 |
NICE |
LD |
P. Lefèvre |
44551957 |
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25/11 |
Assemblée Générale |
Les Affaires
Décathlon, 10% des dépenses en bons d’achat. Décathlon Wagram et St Maximin.
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Troc et Dialogue
Recherche
Vente
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Divers
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